Marie-José PACCARD

Coucou MARIE-JO,
J’ai appris à te connaître lors des allers-retours en BOUGOGNE où nous étions toutes deux dans notre bulle à l’arrière de la voiture. Nos sujets préférés étaient et ont toujours été nos ENFANTS. Nous échangions pour mieux comprendre les tumultes, les non-dits, les silences de l’adolescence, puis de l’âge adulte.
Je t’ai découverte DISCRETE, PUDIQUE, HUMBLE à l’ECOUTE de l’autre sans jamais formuler de conseil ou de critique.
Tu étais LUCIDE, mais sans porter de jugement sur les personnes qui s’étaient éloignés de vous à votre retraite, puis sur ceux qui ne venaient plus depuis le début de ta maladie.
Tu t’es toujours préoccupée des problèmes de santé des autres avant les tiens, tu me disais régulièrement « et comment va DELPHINE ? je l’ai toujours admirée ».
VOLONTAIRE, TENACE, EXIGEANTE malgré la douleur et la fatigue, tu as ainsi réussi un exploit LE MONT VENTOUX, tu en étais fière et moi aussi j’étais fière de mon amie. Chaque fois que je venais tu me tenais au courant des kms parcourus à pieds et en vélo.
Tu me demandais mes recettes et tu as même réalisé les moelleux au chocolat, mais dernièrement tu ne mangeais plus beaucoup et juste un peu de mousse au chocolat, que pourtant tu m’avais commandée.
Au bord de la piscine alors que tu restais sur ta chaise longue, tu te réjouissais de me voir nager, tu me disais « profite, moi je suis trop fatiguée et je ne supporte plus la chaleur ».
Le matin on allait marcher et plus d’une fois dans un dénivelé un peu raide tu étais en tête, et tu te moquais de JO qui était à l’arrière, et tu me disais « tu vois il faut que je l’attende ».
Mais lors de notre dernière marche que tu as écourtée tu m’a dis « tu vois KATY je ne peux plus faire comme avant, c’est fini » et en arrivant tu as retrouvé ta verve pour reprendre gentiment mais fermement JO, qui s’inquiétait, comme toujours, de ce que tu voulais ou non manger.
Ton souci dernièrement, alors que tu ne le pouvais plus, c’était, par exemple, que JO continue à sortir en vélo avec le groupe de la commune. Tu le forçais à garder un lien social extérieur à votre cercle.
Ces dernières années vous avez traversé beaucoup d’épreuves qui se sont cumulées et qui m’ont révélé un couple complice et très, très lié…
AU REVOIR MARIE… et quand JO le voudra, je reviendrai à SILLINGY, selon les saisons, avec des escargots ou des mousses au chocolat, mes chaussures de marche ou mes skis...